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Témoignage de Francine Lanceleur, directrice générale de MediHandTrace diplômée 2015

Portraits & témoignages

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23/05/2019

En 2015, Francine Lanceleur obtient un master en Management Stratégique et Changement à l'ISM-IAE et rejoint 3 associés dans la création de MediHandTrace, aujourd’hui acteur reconnu dans la lutte contre les infections nosocomiales.


Parlez-nous de votre entreprise. Que faites-vous exactement ?
Nous avons développé des solutions IOT[1] participant à la lutte contre la transmission des infections nosocomiales. Ces infections sont contractées par les patients séjournant dans les hôpitaux. Chaque année, ils sont environ 800 000 à être concernés en France et près de 5 000 d’entre eux décèdent des suites de ces infections. C’est un véritable enjeu de santé public. Nous avons développé plusieurs solutions de traçabilité de l’hygiène des mains des soignants.

Notre MHT Kit, par exemple, équipe chaque chambre patient d’un distributeur de gel hydro-alcoolique intelligent et d’un détecteur qui sonne à l’entrée et à la sortie du personnel équipé d’un capteur RFID lorsque ceux-ci ont oublié de se désinfecter les mains. Une scanette est également présente dans chacune des chambres pour enregistrer les actes de soins effectués. Combiné au monitoring de l’hygiène des mains, les données issues de cette scanette, ou encore extraites du système d’information hospitalier en place, permettent de vérifier la conformité des soignants aux 5 indications de l’hygiène des mains de l’OMS, et notamment celles liées aux actes de soins. Par exemple, un soignant doit se désinfecter les mains avant et après une prise de sang. Nous sommes présents dans plusieurs hôpitaux en France ainsi qu’en Europe et au Moyen-Orient.

Comment l’envie d’entreprendre vous est-elle venue ? 
Avant de rejoindre l’aventure MediHandTrace, j’ai pris la direction de plusieurs entreprises. Et puis au bout d’un moment, j’ai eu envie d’utiliser mon expérience et mon expertise pour moi-même. Une opportunité s’est offerte à moi grâce à mon réseau qui m’a mis en relation avec l’un de mes trois associés actuels. Ils cherchaient un partenaire pour démarrer la structure et l’activité de business développement des produits et nous nous sommes entendus pour démarrer le challenge ensemble.

Qu’est-ce qui vous apporte le plus de satisfaction ?

Avoir repris mes études pour confirmer mon expérience par un Master a été une décision majeure, qui m’a ouvert d’autres horizons professionnels et intellectuels. J’ai adoré l’exercice académique en tant que tel, je pense que je pousserai un jour vers une thèse, lorsque ma startup m’en laissera le temps. Cette combinaison a amené un « alignement des planètes » heureux avec cette opportunité de nouveau rôle au sein de MediHandTrace. Il faut être multitâches, le challenge est quotidien et motivant, malgré les difficultés parfois incontournables.

Quelles sont les principales difficultés auxquelles vous avez fait face ?
Mes associés et moi-même ne sommes pas tous de la même génération, nos attentes et notre manière d’amener la réflexion autour de la société sont nécessairement différentes. Toutefois, nous avons la chance de nous écouter les uns les autres, et d’être capables tout autant d’exprimer que de recevoir la critique. Certains sujets nécessitent une « digestion » un peu plus longue pour arriver à une orientation pertinente pour l’entreprise. Toutefois, jusqu’à présent nous avons toujours abouti à des consensus pertinents et partagés.

Avez-vous été accompagné dans vos démarches ? Comment ?
Nous avons bénéficié du dispositif APRF (Appel à Projets Recherche Finalisée) du Conseil régional de la région PACA qui nous a aidé pour développer nos produits. Nous sommes également membre de l’organisme POPS (Organismes privés pour la sécurité des patients), un programme de l’OMS qui est destiné à promouvoir le respect des normes d’hygiène des mains imposées par l’OMS et à participer à la réflexion relative aux offres de produits d’hygiènes des mains.

Comment se porte aujourd’hui votre entreprise ?
Plutôt bien, avec des hauts et des bas comme toujours en création d’entreprise. En ce moment, nous cherchons des leviers de financement notamment pour pouvoir recruter et développer notre présence sur le marché mondial.

Quels conseils donneriez-vous à un jeune diplômé qui souhaite se lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat ?
Il faut savoir prendre du recul et bien étudier le marché avant de vouloir lancer un produit. Il est important d’avoir une vision précise et structurée de son marché et de son entreprise. Une fois le plan établi, il faut s’y tenir et ne surtout pas se disperser. Et bien sûr, il faut être capable d’accepter les critiques et de se remettre en question. Enfin, il ne faut pas rester seul ! Il existe de nombreuses façons d’être accompagné, coachs, consultants, référents, etc. C’est l’occasion de faire un break pendant une heure ou un repas, avec un interlocuteur bienveillant ... qui n’aura pas toutes les réponses, mais saura poser les bonnes questions.

Pour en savoir plus sur l’entreprise de Francine Lanceleur : http://www.medihandtrace.com/fr/ 

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